Pour changer des enfants…

Pour une fois, dérogeons au titre de ce blog et parlons de moi. Un peu de nombrilisme ne peut pas nuire (du moins c’est mon avis et je le partage 😉 )

Comme le laisse penser l’image en guise de titre, il s’agit de… course à pied (ce sont mes chaussures – Kiprun MD de Decathlon, je recommande). Delia a retrouvé le chemin des salles de sport (à la Muse pour le vélo elliptique et en ville pour le badminton) et comme vous le savez peut-être je cours depuis quelques mois maintenant. Jusque là rien de bien extraordinaire.

La vrai nouveauté c’est que pour la première fois, j’ai porté un dossard hier soir !! Oui oui, vous avez bien lu hier soir !! A St Sébastien se déroulait les Foulées nocturnes : 3 courses (2 km, 5 km et 10 km) courues en nocturne pour la dernière car départ à 21H. La température était un peu fraîche mais idéale en fait pour faire un chrono.

Retour sur un événement qui fera date (pour moi 😉 )

17H : retrait du dossard au secrétariat de la course. Trois tables alignées pour les 3 courses. Je me dirige vers celle surplombée d’un panneau « 10 km ». Moment d’émotion. Le 761 porte mon nom et mon année de naissance. J’apprends à l’occasion que je suis classé en Vétéran 1 !! On vieillit vite en course à pied 😉 Je plie mon premier dossard en deux et n’oublie pas les fameuses épingles à nourrisse qui scelleront ce chiffre à mon t-shirt.

De retour à la maison, dernier collation sous forme de banane + yaourt pour ne pas être dérangé pendant la course. Il faut penser au moindre détail.

Bien qu’il n’y ait aucun enjeu, si ce n’est vis-à-vis de moi-même, une pointe de stress commence à faire son apparition. Il ne manquerait plus que je me mette la pression !!

Le dîner des petits est préparé, mangé, débarrassé (dans la vrai vie ça prend un peu plus de temps). Il est temps, en attendant l’arrivée de Delia, de me changer. Tout est déjà prêt sur le lit : chaussettes, cuissard, t-shirt, cardio et dossard bien sur.

Dès le retour de Delia, nous partons pour me déposer à proximité du départ (tout prêt de l’école des enfants pour ceux qui connaissent). Je m’échauffe tranquillement comme beaucoup de participants (nous étions environ 200 sur le 10 km). Comme c’est ma première course, j’ai en tête les consignes de course pour ne pas se « griller » dès les premiers kilomètres : en fonction de la distance parcourue je ne dois pas dépasser tel cardio, après le huitième kilomètre je ne regarde plus le cardio et je cours au sensations. Facile non…? Je me répète ces instructions pour me rassurer un peu car il faut bien l’avouer la pression est finalement bien là 😉

Le speaker annonce le départ dans 5 minutes. Delia et les petits m’ont rejoint pour me souhaiter une dernière fois bonne chance (en fait la chance n’a pas vraiment sa place pour le moment).

Les participants se massent sous le portique gonflable qui marque le départ/arrivée. Bien que nous soyons nombreux, je me rends compte que je vais courir seul, contre moi même en fait. Sensation bizarre quand j’y réfléchis.

Le speaker égrène les dernières secondes 5, 4, 3, 2, 1, départ !!! Le flot passe sous le portique et s’élance pour 10 km !!

Dès les premières centaines de mètres, la course en peloton, les gens sur les côtés malgré l’heure et la fraîcheur provoquent une vague d’émotions !! C’est magique.

Mais il faut rester lucide et surveiller le cardio : 160 d’abord puis 167 pour finir vers 175. Pas plus, ce sont les consignes.

Tout au long des premiers kilomètres, les gens au bord de la route nous encouragent. Depuis les fenêtres ouvertes des maisons quelques cornes de brumes nous surprennent ici et là. Le premier tour est bouclé et déjà j’ai pu doubler des concourants. J’ai la banane !! La petite famille s’est positionnée pour m’encourager au départ du deuxième et dernier tour. J’entends alors un  » Allé papou !!!!! Allé papou !!!!!! » J’ai même le temps en passant de taper dans la main de Clara qui est fière « comme un bar-tabac » me dira plus tard Delia.

Mais il s’agit d’attaquer maintenant le tour 2. Les espaces sont maintenant plus importants. Je rattrape quelques concurrents qui sont partis trop vite je pense. Je regarde la cardio. Ca va, si on peut dire.Il est maintenant temps d’accélérer car le kilomètre 7 vient d’être avalé et la fin approche. Kilomètre 8, je passe en mode « sensations ». C’est marrant parce qu’en fait à ce moment les sensations c’est plutôt « quand est-ce que ça s’arrête? » Dans exactement 2 kilomètres !!

La fin est assez dure car deux côtes se succèdent sur cette dernière portion et tout donner à ce moment là se révèle difficile sans savoir si je ne vais pas finir comme une loque. J’en garde un peu sous le pied.

Dernière cote. J’ose regarder le cardio. 177. Je ne suis pas loin du taquet !!! Essoufflé (sans rire 😉 ) mais sans douleur musculaire, je passe la ligne d’arrivée pour me mettre dans la file des finishers. J’arrête le chrono/cardio. J’ose jeter un oeil.

44′ 25

Je n’y crois pas !!! Je comptais sur un petit 48′ mais là j’explose carrément. Bien sur les premiers auront fait bien mieux mais pour moi c’est littéralement incroyable !

J’ai le sourire jusqu’aux oreilles lorsque je rejoins la famille, la poche de récompense à la main (une bouteille, une lampe frontale et… un grattoir pour le pare-brise).

Le cardio redescend rapidement. J’échange quelques mots avec un collègue de Delia qui a fait la course également (mais qui est arrivé avant moi).

Un pur bonheur.

Je ne regrette en rien cette participation. Mon objectif personnel à été plus qu’atteint.

A tel point que je pense déjà à une autre course, différente. Mais ce sera une autre histoire ;-=

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2 réponses à Pour changer des enfants…

  1. marie dit :

    Wahouuuuuu, félicitations mon cousin, tu as trop déchiré!!!!!!

    Petit bémol néanmoins sur la récompense: une petit floc accompagné d’une tranche de foie gras et une croustade pour finir, moi je dis, y’a rien de mieux lol.

    Un grattoir….pourquoi il fait froid chez vous???!!!!!

    Bisous à toute la famille.

  2. Stéphane dit :

    Bin ici c’est plus cidre que Floc 😉
    Et puis le foie gras c’est un peu lourd après la course 😉
    C’est un coup à être… malade.
    Bises !!

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