20KM de Paname ;-)

20KM de Paris

Comme vous l’avez découvert dans le billet précédent, ce week-end était marqué par une des courses objectif de l’année : le 20km de Paris.

Vous ne découvrirez mon temps et/ou mon classement qu’à la fin du billet même si certains les connaissent déjà. Non !!!! STOP !!!! On ne regarde pas à la fin pour savoir !!! Ne faites pas comme Delia qui lit toujours les dernières pages d’un roman avant de le commencer…

La journée commence par un réveil à… 6H du matin. Un peu tôt pour un dimanche, même pour moi. C’est dire. Un rapide coup d’œil dehors pour sonder le ciel mais il est trop tôt, on ne voit rien… Grrrr!

J’avale mon gâteau-sport-fait-maison. Miam. Normal c’est moi qui l’ai fait 😉

Je tourne un peu en rond le temps d’attendre que le petit-dej descende et que la montre affiche 7H00.

7H00 : zou, réveil de Delia pour qu’elle m’amène au RER. Super elle ne râle même pas 😉 (bon OK c’est facile tout était prévu). Départ pour la gare RER de St Germain en Laye pour prendre la rame de 7H35. Arrivé près du château je saute de la voiture pour m’engouffrer dans le RER. Delia rentre à l’appartement. Elle me rejoindra plus tard avec les loustics sur la fin du parcours.

7H27 : je prends place dans le RER A. Personne ou presque. « J’y vais mais j’ai peur ! ¹». C’est bizarre mais c’est cette phrase qui me vient en tête. Mélange d’amusement et de crainte. Crainte de ne pas être au rdv, de me blesser, etc. La pression quoi! Bon et puis zut. Je vais y aller, découvrir et me faire plaisir. Na!

J’espère seulement qu’il ne pleuvra pas… Les petits vont venir, ça me chagrinerait qu’ils prennent la pluie…

7H51 :on se rapproche de Paris. J’aperçois la Défense. Des questions me traversent malgré tout l’esprit. Vais-je tenir le coup? Vais- je avoir mal? Pourrais-je tenir mon objectif ? Tiens un participant monte dans la rame. Sac de sport et chaussures de Running. C’est sûr, c’en est un.

Je descends à Charles de Gaulle Etoile pour récupérer la ligne 6 direction Nation. Chaque arrêt voit son lot de coureurs monter dans le métro jusqu’à la libération à Bir Hakeim.

8H20 : on émerge à la lumière du jour qui est maintenant totalement levé. Direction le stade Emile Anthoine et les vestiaires qui doivent nous permettre de revêtir notre tenue de parade. Heu… mais où sont les vestiaires ? En fait ce sont des tentes qui servent de consignes pour laisser son sac de sport en échange d’un ticket (qu’il est absolument hors de question d’égarer sinon on est dans la panade). Du coup tout le monde se change dans l’herbe du stade au son de la musique techno (enfin c’est comme ça qu’on l’appelait dans ma jeunesse). Ambiance conviviale garantie !
Après avoir passé en revue ma tenue (dossard, cardio, ceinture porte-gourdes, gels énergétiques) je déambule dans le stade pendant quelques minutes avant de décider de finalement rejoindre la zone de départ. Il est 8H45. Le départ de la première vague est prévu à 10H…

8H50 : je suis en place sur le pont d’Iena aux premières lignes du sas « tout-venant ». Kezako? Facile. Comme il y a quelques 30 000 participants (oui 30 000) le départ se fait en plusieurs vagues. Les gens sont mis dans des sas en fonction de leur temps de référence (pour simplifier). Les premiers sont dans le sas Elite (les pro pour être clair). Suivent deux sas préférentiels et un sas partenaires. Finalement on trouve le reste dans le dernier sas. Une petite illustration en image.

 

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Du coup, si dans ce dernier sas on n’est pas aux premières loges, le début de la course s’éternise un peu le temps d’évacuer le flot des coureurs.

Bon, il reste quand même 1H10 avant le départ. Les coureurs s’agglutinent façon pingouin pour se protéger du vent très frais qui souffle sur la capitale. Alors que certains ont opté pour la technique du sac poubelle (un trou pour la tête et deux pour les bras), j’ai préféré prendre une vénérable mais ancestrale polaire Décathlon qui subira un sort funeste comme vous le lirez plus loin. Qu’importe, je suis quand même mieux avec.

Les minutes s’égrainent… lentement. Un groupe de suédois (je suppose) sur un certain âge discute joyeusement. Je ne comprends rien bien évidemment mais ça fait passer le temps 😉

9H15 : première séance d’échauffement collectif. Bof. Je ne bouge pas d’un pouce, de toute façon il n’y a pas la place.

9H30 : deuxième séance d’échauffement. re Bof. Ça ne sert à rien.

10H00 : la première vague part. Cool ça va bouger.

10H05 : la deuxième vague suit. Quand est-ce qu’on bouge !? Comme la grande majorité des participants je me déleste de ma protection contre le froid. Adieu polaire 🙁 Les poches poubelles et autres sweet sont abandonnés sur le côté. Il va y avoir du boulot pour nettoyer…

10H10 : lâcher les chevaux !! A notre tour de passer la ligne de départ. Ça part plutôt vite mais comme ça fait plus d’une heure qu’on se gèle sans bouger il faut garder la tête froide, la cote qui marque le premier kilomètre m’y aide bien d’ailleurs. Rythme de sénateur pour ce premier kilomètre. 5:28 min/km. Il s’agit de ne pas s’endormir non plus et je me dis qu’il faudra bien que je rattrape le temps perdu en début de course.

Le deuxième kilomètre voit le plat arriver. On va considérer que je suis chaud (mon œil) et on va envoyer un peu les watts. Le chrono est sans appel. 4:26 min/km. Heu… Stéphane, on se calme quand même parce qu’il reste 18km…

Le troisième kilomètre voit le chrono redescendre un peu en raison d’un arrêt pipi qui me fait bien perdre 30 sec. Grrrrr. Mais le froid et l’attente n’ont pas aidé.

Les kilomètres se suivent à une vitesse bien supérieure à ce que j’avais planifié. Je tablais sur un 5:00 min/km mais le chrono affiche entre 4:21 et 4:37 min/km. Une petite voix intérieure me souffle de me calmer mais je me sens bien. Le cardio est correct (~158 bpm). Bref : CA ROULE !!

Au ravitaillement du km 5 j’aperçois le coureur qui marque le rythme pour un temps de 1H40. Il a un drapeau bleu marqué en gros 1H40. Impossible de le louper. Qu’est-ce que je fais ? Je reste dans son allure et je le double sur les deux derniers kilomètres pour descendre en dessous de la barre des 1H40 (mon objectif secret) ou je continue comme je le sens (c’est-à-dire très bien 😉 ) ?

Finalement c’est la deuxième option qui s’impose à moi. Et puis tant pis si j’explose. J’aurai pris de l’avance sur mon objectif pour me permettre de finir à la ramasse et rester malgré tout en dessus.

Donc en avant ! Je poursuis sur mon rythme autour de 4:30 min/km. Le bois de Boulogne est traversé dans une ambiance festive car des groupes de musique animent la course.

Km 9 : on sort du bois toujours sur le même rythme. Bientôt la mi-course et tout roule ! Pourvu que ça dure.

Km 10 : ravito. Et hop un gel et de l’eau pour maintenir le niveau d’énergie de la machine. Ça serait bête de faiblir maintenant.

Après le km 11 on attaque les bords de Seine. La route est fermée à la circulation si bien qu’on a l’impression que Paris nous appartient. Sensation étrange de toute puissance. Mais pas le temps de flâner. La deuxième partie du parcours n’est pas la plus facile. Sur cette route alternent tunnels et parties plates. Le rythme est maintenu mais les montées/descentes usent quand même.

Km 15 : dernier ravitaillement. Le prochain sera après la ligne d’arrivée. Le dernier gel est avalé accompagné des quelques gorgées d’eau. Chaque kilomètre est désormais un kilomètre qui nous rapproche du final. Comme les 15 précédents me direz-vous ? Certes. Mais c’est tout de même différent. Plus la ligne d’arrivée approche et plus je me demande quel temps je vais réaliser. En dessous des 1H40, c’est sûr. Mais combien. Il y a bien la barre des 1H35, marquant la limite entre le monde du « tout-venant » et l’accès aux sas préférentiels mais ai-je tenu le rythme suffisant pour ça. Je cogite, fais des calculs, évalue ce que je peux gagner sur les derniers kilomètres…

Mais est-ce que ça vaut le coup d’aller trop loin pour finalement se blesser et remettre en cause la course du week-end prochain ? Je décide de maintenir un rythme soutenu mais pas inconsidéré entre 4:30 et 4:40 min/km. C’est déjà pas si mal pour une fin de course 😉

Km 19 : dernier kilomètre. Delia et les enfants seront-ils à l’arrivée ? Vanité ou envie de partager ce moment fort, je souhaite de toutes les forces qui me restent de les découvrir non loin de l’arrivée en train de crier leur fameux « Aller papou, aller papou !! ».

Dernier virage à 200m de l’arrivée. J’ai scruté les barrières à la recherche de ma petite famille mais rien. Et puis dans les 100 derniers mètres j’aperçois un petit bout de femme et deux asticots à côté entrain de sauter sur place et de crier. Ce sont eux !!! Je me rapproche pour leur taper dans la main mais la vitesse aidant j’ai l’impression d’avoir loupé loulou. Je me dis que si c’est ça il aura le droit de porter ma médaille 😉

Je passe la ligne d’arrivée avec un sourire extra large ! On nous tend une bouteille d’eau que je m’empresse d’ouvrir.

C’est fini. Je l’ai fait. Je suis le flot des finishers qui sont aiguillés vers le stade pour récupérer une poche avec du ravitaillement ainsi que la médaille. Je ne la porte pas. Ce sera loulou qui l’aura en premier.

Sur un petit nuage j’arrive au stade et récupère rapidement mon sac pour appeler Delia. Elle est déjà toute proche. Ils rentrent dans le stade et m’aperçoivent. Les petits passent mode vitesse-lumière et tel un missile foncent sur moi. Quelle joie ! Je confie immédiatement la médaille à loulou qui la porte fièrement. Il part en courant pour faire comme « papa qui double les gens ». Il est vraiment craquant. Bibi manifeste rapidement son envie de porter la médaille elle aussi. Sans blague…

Retrouvailles. Partage de ce trop plein d’émotions. Ces moments resteront longtemps gravés dans nos mémoires.

Le retour se passe dans une atmosphère totalement zen. Petit coup de fatigue pour moi mais arrivé à l’appartement ça va déjà mieux. Les enfants se sont partagés la médaille tout le long du retour. Il faut presque leur arracher en rentrant.

Aller, pour finir le résultat.

1:33:02 mais si on compte l’arrêt pipi ça me place en dessous des 1:33:00…

7 minutes en dessous de mon objectif, l’accès au dossard préférentiel. Je n’en reviens toujours pas.

Classement : 2 999/24 642

Dans un prochain billet je vous proposerai des photos 😉

 

¹ Célèbre réplique du film les Bronzés font du ski lorsque Josiane Balasko s’élance pour une descente mémorable.

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Une réponse à 20KM de Paname ;-)

  1. marie dit :

    Cool 😉 félicitations pour ta performance, c’est sympa de partager ces moments avec nous.bisous

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