Nouvelle vie, nouveau départ… Cap sur le Canada

« Le petit oiseau vole de ses propres ailes ». Je répète, « Le petit oiseau vole de ses propres ailes ».

Alors oui, ça ressemble à un mot de passe pour déclencher une opération amphibie, ordonner une frappe aérienne ou réveiller un agent dormant à Moscou ou Pékin, mais je vous rassure, il n’en est rien. Bien que, franchement, les quinze jours passés au pays de la poutine se soient déroulés comme une véritable opération militaire, un parcours du combattant de la logistique parentale, avec son lot de chaos organisé.

Mais revenons à nos moutons. Je ne vais pas vous rebattre les oreilles avec cette saga épique qu’a été l’obtention de l’IB (International Baccalaureate), début juillet, qui marque le début de cette folle escapade transatlantique, ni vous décrire les phases de la préparation par Clara des valises qui ressemblaient à un jeu vidéo sans fin : je fais la valise → je défais la valise → je refais la valise → je revide la valise → j’ajoute des trucs → j’enlève les mêmes trucs. Vous voyez très bien j’imagine de quoi je parle : ces moments où on sait qu’on ne peut pas tout prendre et qu’on est tiraillé entre l’essentiel et l’accessoire. Vais-je avoir besoin de ce manteau d’ici l’hiver ? Et quid de ce pull girly ?

Finalement, deux valises chargées « au taquet Maurice » comme on dit dans le milieu des déménageurs, flirtant avec la limite fatidique des 23kg. Vous savez, celle qui fait apparaître un sourire carnassier sur le visage des agents d’accueil à l’enregistrement et vous allège au passage de quelques dizaines d’euros ou centaines de NOK. 22kg et 22.4kg pour nos deux valises. Un score d’orfèvre, vous en conviendrez, sous le seuil tant redouté.

Jeudi 21 août : L’Aventure Commence (ou presque)

Tout a commencé un jeudi après-midi à l’aéroport international (et oui, INTERNATIONAL) de Stavanger. L’enregistrement, le passage à la sécurité et l’attente à la porte d’embarquement sont d’une banalité affligeante mais au moins avec le sourire.

Ready to GO !

Direction Amsterdam, une escale obligée et un intermède musical d’une heure vingt – la durée du vol. KLM nous gratifie du café/boisson diverse/snack habituel sur leurs vols.

Amsterdam. Terre de tulipes et de délires administratifs.

Une ville magnifique (sans doute, nous n’y avons jamais mis les pieds), mais que nous n’apercevons que par ses couloirs d’aéroport, tel des hamsters dans un labyrinthe de transit. Vol transatlantique oblige, il nous faut passer par un autre niveau de sécurité. Un niveau supérieur, comme dans un jeu vidéo où chaque boss est plus retors que le précédent. Pour ce faire, nous avions sagement réservé, quelques jours auparavant, un créneau de quinze minutes, histoire d’éviter les longues queues. Un conseil glané sur le site de l’aéroport, gravé dans le marbre de nos craintes de voyageurs. Nous nous étions préparés mentalement à l’épreuve : le QR code à flasher, la queue interminable, l’interrogatoire en règle. Et là, surprise ! En guise d’attente, nous patientons… trente secondes. Trente petites secondes, le temps d’attraper les passeports avant de nous faire signe de passer. La réservation du créneau, le QR code à flasher, la longue attente ? Rien de tout ça. Le voyage démarre donc sous de bons hospices, avec un sentiment de victoire sur la bureaucratie aéroportuaire. Peut-être le Canada nous tendait-il les bras avec la même facilité ? Peut-être…

L’étape suivante se déroule devant la porte d’embarquement pour Toronto. Rien de particulier, l’ambiance est détendue, les passagers fixent leurs écrans un casque audio parfois vissé sur la tête, visionnant le dernier tweet sur X, la dernière vidéo sur Snap ou TikTok. Bref la vie normale. Jusqu’à l’annonce. Cette annonce qui ne présage jamais rien de bon quand elle est précédée d’un jingle mièvre et d’une voix monocorde : « Mesdames et messieurs, notre vol à destination de Toronto est surbooké. Nous sommes donc à la recherche de volontaires pour prendre un vol ultérieur. Merci de vous signaler au comptoir. » Glurps… Mon cerveau déclenche immédiatement une alarme intérieure de niveau 5 : « Et si personne n’est volontaire, ils tirent au sort ? Punaise, si ça tombe sur nous, on n’est pas dans la mouise !   Le Canada ? On n’ira jamais, c’est fini !” Oui bon j’en fait des tonnes mais c’est pour illustrer le stress interne. Heureusement la perspective d’une compensation financière, alléchante et chuchotée par la même voix monocorde, a tôt fait de motiver certains esprits calculateurs. Ouf… Un petit passage sous stress quand même pour ce début de voyage, histoire de nous rappeler que l’aventure, ça se mérite et qu’on est encore loin de poser nos valises, chargées je le rappelle, à Orillia.

Arrive enfin le moment tant attendu : l’embarquement dans le Boeing 777-200. Là, on change clairement d’échelle. Les Embraer 175/190, ces petits poucets volants dont on a l’habitude depuis Stavanger, font figure de jouets à côté de ce géant des airs. C’est le Titanic volant, mais avec plus de sécurité et moins de Leonardo DiCaprio noyé.

Boeing 777-200 pour le Canada

Nos places, fidèles à notre destin de voyageurs « economic », sont au fond de l’avion, près des toilettes. Choix judicieux en cas d’urgence petite ou grosse commission ou expérience olfactive douteuse ? L’histoire, ou plutôt le vol, nous le dira. L’état d’esprit du duo familial est joyeux, pourtant, un mélange d’excitation et de soulagement, synonyme d’une nouvelle étape et d’un plongeon dans l’inconnu. Le vol se passe sans encombre, une sorte de trêve aérienne. Les sept heures de traversée sont l’occasion de profiter des films proposés dont quelques nouveautés, des quelques rafraîchissements et autres repas servis à bord. Des mets aux saveurs mystérieuses, oscillant entre le “ça passe” et le “ça ne serait pas du Tricatel?”.

A ce moment du récit, Clara va s’en doute se dire « Ouf, il a oublier de parler de mon masque de beauté que j’ai soigneusement posé avant de m’assoupir… » PERDU !! Comment oublier ce moment à la fois effrayant et improbable. Avant de vous jeter sur la photo qui suit, imaginer un instant la fusion entre Clara, Fantômas et Saitama (aka One-Punch man), bien sûr, pas pour sa force surhumaine mais pour la rondeur de sa tête. Si vous réussissez, vous avez alors une idée assez précise de la suite en image.

La préparation…
Le résultat, de la pause du masque à la fin du vol !! Cauchemars garantis

Toronto, nous voilà !

Toronto, vue du Boeing

On atterrit à Toronto à 19h30 heure locale, avec une légère avance – les vents nous ont chouchoutés, bénédictions divines oblige. Après sept heures d’immobilité totale, les jambes ressemblent à deux nouilles mal cuites, mais nous y sommes.

Premier défi, et non des moindres : trouver l’hôtel. J’ai bien l’emplacement en tête, vu sur Google Maps. Mais encore faut-il sortir du Terminal sans se perdre. Il faut avoir un peu de chance parfois, et le hasard de nos déambulations, hésitantes et chargées, dans le hall d’arrivée nous fait sortir du bon côté de l’aérogare. Un petit miracle de l’orientation ! Il nous faut encore un peu de marche pour rejoindre ce qui ressemble vaguement à un trottoir. Et c’est là qu’arrive le premier effet « Wouahou, what the hell ! » de l’aventure canadienne : leurs camions ! Mais ce sont des trucks US ! Goddammit ! Des mastodontes rutilants, des géants de la route qui n’ont rien à voir avec nos petits camions européens. Pendant une fraction de seconde, mon cerveau a buggé : se serait-on trompé de côté de la frontière ? Aurait-on atterri au Texas par erreur ? Que nenni. Le drapeau canadien, fier, rouge et blanc, flotte bien devant l’aéroport, rassurant nos âmes égarées. Nous sommes bien chez les « gentils », comme on dit.

Mon sens de l’orientation légendaire fait le reste. C’est donc chargés de nos trois valises (les deux fatales et une troisième, plus petite, pour le minimum vital « en cas de ») et de nos trois sacs à dos, tels des mules de bât modernes ou des réfugiés en fuite, que nous arrivons à l’hôtel. L’hôtesse d’accueil, souriante et visiblement habituée aux visages de touristes épuisés, nous gratifie d’une blague difficile à retranscrire par écrit sans en perdre la substance comique. Mais, à la vue de nos passeports français, elle nous précise en anglais, qu’il n’y a pas de mot de passe pour le wifi. Puis, avec un sourire, elle ajoute : « or ouifi (prononcé à la française) like you say guys ». Ce qui donne, phonétiquement, ce chef-d’œuvre de l’humour international. Ça nous fait marrer, il faut l’avouer. Il nous faut peu pour être joyeux, mais sans doute que l’heure tardive (3 heures du matin, heure de la maison) y est pour quelque chose. Nos cerveaux, à ce stade, sont déjà en mode « survie ». Pour autant l’estomac de la grande réclame son dû… et nous consacrons quelques dollars au dieu distributeur pour enquiller quelques calories avant de sombrer. Surprise, nous trouvons un cookie « La Petite Bretonne »!

Le miam du soir…
Boisson improbable

Samedi Matin : Le Petit-Déjeuner des Guerriers

Après quelques heures de sommeil où notre cerveau ressemble à du porridge réchauffé cinq fois, nous attaquons notre premier breakfast nord-américain.

Ce n’est pas un quatre-étoiles, clairement, ni même un trois étoiles. Mais je crois que c’est le standard ici : omelettes molles, bacon croustillant (oui, c’est une contradiction volontaire), pain, confiture, beurre, et surtout… la gaufre que tu te fais toi-même.

Il y a une machine. Il y a un distributeur de pâte à côté. Vous versez la pâte, vous fermez, vous retournez (suspense maximal), vous attendez deux minutes, et BIP : c’est prêt !

Bibi (aka The Great, je le rappelle) se jette sur la machine avec l’assurance d’un chirurgien qui n’aurait jamais vu un scalpel. Après les fatidiques 2 minutes, plus quelques secondes le temps de trouver, au début, dans quoi verser la pâte, elle réussit sa gaufre et me gratifie d’un regard signifiant : « Pffff, are you kidding me? That’s so simple! » Ouais ouais, on sait que tu es un génie. On sait tous que tu as maîtrisé le quantum computing avec une machine à gaufre.

Gaufre, coulis pour la gaufre, saucisse, omelette, pain, beurre, jus de fruit. Tout y est ! 1 500 kcal !

Ventres remplis par la dose de sucre adéquate et revigorés par la caféine, nous partons explorer le centre-ville de Toronto. Le plan, presque militaire : déposer les valises à la consigne, flâner comme des touristes, prendre des photos, faire semblant de comprendre l’architecture et commenter dans le style “Ceci est magnifique. L’expression parfaite de l’équilibre et de l’audace dans une architecture à la fois révolutionnaire et classique.”. Dans le style du n’importe quoi.

La consigne à bagages ? Aucun problème. Une petite boutique qui stocke les bagages « en vrac » derrière le comptoir. Très sécurisé. Très professionnel. Très pas du tout angoissant.

C’est alors que commence la saga de l’hôtel.

Tout d’abord, ils tentent de me joindre par téléphone, apparemment, mais je ne réponds pas à un numéro inconnu. Principe de base : si je ne connais pas, je ne réponds pas. Erreur fatale, diront certains. Ils m’envoient alors un message sur WhatsApp, ce qui est déjà une démarche assez peu conventionnelle pour un hôtel, pour me dire que la période est « très chargée » (un euphémisme, sans doute) et que la chambre que nous allons avoir n’a pas d’air conditionné. Puis, ils ajoutent sorte d’argument commercial implacable, que la salle de bain est partagée avec la chambre voisine. Blablabla-endormissement-musique-de-la-flûte. C’est à ce moment précis que ma flexibilité naturelle a commencé à prendre des coups. Du coup, comme « faveur » parce qu’on le vaut bien (ils ne nous ont jamais vus, mais ils doivent sentir notre aura de voyageurs méritants), ils nous proposent un autre logement avec deux options, un peu plus éloignées du centre-ville, pour un surcoût de 10 $ CAD. Dix dollars ? Dix dollars pour s’éloigner et perdre tout ce qu’on avait gagné en logistique ? Vraiment ? De bonne guerre, parce que je suis très très sympa, je prends la première option, la plus « moins loin » de ce que nous voulions visiter. Allégés (ou plutôt soulagés) de nos bagages enfin stockés, nous partons à la découverte du centre-ville, nos esprits encore un peu engourdis par ce début de voyage rocambolesque.

Nous croisons sur notre chemin une foule bigarrée, déguisée en personnages de mangas et autres anime. Un spectacle surprenant, pour le moins. Mon premier réflexe fut : « Mais quelle est cette secte très étrange ? Ils ont l’air inoffensifs, mais sait-on jamais ! » Il s’avère que ce week-end accueillait la Fan Expo nationale annuelle (vous pouvez vérifier, la preuve est sur https://fanexpohq.com/fanexpocanada/). Une sorte de cosplay géant à ciel ouvert. Totalement surnaturel de voir des jeunes, et des clairement moins jeunes, grimés de la sorte, se pavanant avec des épées en mousse et des perruques improbables.

La Tour CN et la Poutine à 346 Mètres

Notre visite de la ville nous mène ensuite dans la baie pour une balade en bateau, histoire de prendre le large et de relativiser les petits tracas hôteliers. Puis, vers les cieux, au sommet de la Tour CN, ce bâtiment emblématique qui fut la tour la plus haute du monde jusqu’à la construction de la Burj Khalifa à Dubaï. Du haut de ses 553 mètres, elle a fière allure, surplombant. Nous y dégustons la fameuse « poutine » à plus de 346 mètres de haut. Et non, pour les esprits mal tournés, ce n’est pas la version féminine de l’autre cinglé. Il s’agit d’une spécialité québécoise qu’on peut résumer ainsi : « mets d’origine québécoise traditionnellement constitué de frites et de fromage en grains que l’on recouvre d’une sauce brune ». Légèrement calorique, oui, mais so tasty ! Une bombe calorique très certainement.

Après cette visite touristique de la ville, nous récupérons nos valises déposées à la shopette, telles des retrouvailles avec de vieux amis encombrants. Et nous nous mettons en route pour l’hôtel, traînant derrière nous nos bagages tels des… touristes en fait. Des touristes harassés, un peu boiteux, mais avec des étoiles dans les yeux et de la poutine plein le ventre.

Le Retour du chaos hôtelier

À 10 mètres du logement, littéralement, l’hôtel appelle. Je flaire l’embrouille.

« On a un petit problème. Le logement qu’on vous a proposé n’est plus disponible. On l’a donné à quelqu’un qui a des besoins médicaux. On peut vous proposer une autre chambre… ailleurs. Plus loin. A deux kilomètres environ. »

À ce stade du voyage, avec le jetlag qui me rentre dans les yeux et le reste du corps en état de confusion totale, ma flexibilité atteint ses limites. À 2 km de distance. Vraiment. 2 KM ! Je fais mon mec « très moyennement intéressé » parce que là ça fait un peu beaucoup. L’hôtel, voyant ma motivation s’effondrer, joue la carte du Uber offert pour nous amener à la nouvelle-nouvelle-adresse.

« Banco ! », dis-je. C’est le moment où la fatigue et la raison partent en vacances ensemble.

Un Uber plus tard, nous voilà à destination. Bagages posés. Corps affalés sur le lit.

Prêts pour une bonne nuit ? Faux. On se traîne explorer « le coin » parce qu’on est des touristes pathologiques et qu’on décide de manger un brin. Les émotions ça creuse.

Samedi (le téléphone indique samedi mais le cerveau n’est pas encore sûr) : Les Chutes du Niagara – Niagara Falls quoi

Le programme du jour est d’une simplicité enfantine : un tour organisé, en mode touriste by-the-book. Parce que quand même être à Toronto sans voir les fameuses chutes, c’est comme être à Paris sans voir la Tour Eiffel. C’est techniquement possible mais moralement répréhensible.

Rendez-vous est donné à 7h50 pour un départ en bus. Je rappelle que, jetlag dans la face, cet horaire nous ramène en pleine nuit de la maison (1h50). Aussi l’ambiance est un peu somnolente dans notre carrosse. Deux arrêts sont prévus sur le trajet : la Floral Clock (une horloge fleurie, aussi utile qu’une horloge en chocolat) et Maple Leaf Place pour déguster trois sirops d’érable différents.

À Floral Clock, on prend des photos de l’horloge comme si c’était un artefact archéologique. C’est mignon mais ça ne révolutionne pas le concept d’espace-temps. Ce premier stop nous permet surtout, soyons honnêtes, de faire un arrêt-pipi bienvenu. L’importance des petites victoires, celle de la vessie soulagée, est souvent sous-estimée en voyage.

C’est une horloge quoi… avec des fleurs

À Maple Leaf Place, on attaque dans le dur : explication sur la production, les différents types et, bien évidemment, dégustation du sirop. Etonnant de découvrir ces différentes saveurs, fonction de la maturité du sirop, qui en font une expérience gustative pour le moins notable. Une personne, que je ne nommerai pas mais qui a fait le voyage depuis Stavanger avec moi et dont le goût pour l’optimisation des ressources est légendaire, en profite pour « doubler » la dégustation en se greffant sur un deuxième groupe. Parce qu’on a beau être au Canada, terre de gentillesse et de courtoisie, on n’en reste pas moins française dans l’âme, et la gratuité, ça ne se refuse jamais !

Trio de sirop de dégustation. On ne se refuse rien.

Après la régalade, passage par la boutique « souvenir ». Une vraie tuerie de tourisme commercial. Du sirop, des t-shirts avec des castors, des trucs qui ne servent à rien mais que tu veux absolument ramener. L’idée nous traverse l’esprit de ramener aux pauvres norvégiens une collection de petites bouteilles de dégustation. Joli packaging, belle présentation, c’est tentant. Le prix sur les étiquettes nous invite rapidement à la retenue. Sont-ce des cristaux d’or en suspension ou de la poudre de diamant que je devine ? Sans doute la justification du prix pour le moins aille-ça-fait-mal de la moindre fiole. D’un commun accord nous décidons de reporter l’achat. Le sirop, ça doit exister ailleurs, logiquement.

Les Chutes, ou comment le poncho devient ton meilleur ami

Enfin, nous arrivons à destination. Les fameuses chutes… ! L’attraction suprême.

Dans le package de notre tour organisé, nous avions opté pour deux options, histoire de ne rien rater :

  • Journey Behind the Falls : une visite sous les chutes qui vous amène littéralement derrière le rideau d’eau.
  • Hornblower Boat Cruise : un tour en bateau au pied de la colonne d’eau, avec un passage involontaire aux USA, comme on le verra plus tard sur la trace GPS (merci Garmin).

Ayant décidé de profiter au maximum du déplacement et en attendant notre tour, nous arpentons les environs afin de prendre les chutes sous tous les angles possibles. Chaque recoin offre une perspective différente, un nouveau cliché digne d’une carte postale. Sans oublier de se restaurer dans un des restaurants façon fast-food disponibles sur place. Nous étions devenus des habitués de ces établissements, par simplicité plus que par attrait pour la gastronomie offerte.

C’est affublé de ponchos en plastique, de couleur jaune poussin pour la première puis rouge pétard, que nous avons profité à la fois de la visite « derrière la cascade » (une traduction littérale qui ne rend pas justice à l’expérience) et de l’exotique tour en bateau aux pieds des chutes. Quelle douche ! Et quel style avec nos ponchos rouges, qui collaient à la peau et nous transforme en sculptures humaines dégoulinantes. Une expérience que nous n’avons absolument pas regrettée et qui aurait manqué cruellement à la visite. L’eau fraiche, le vent puissant, le rugissement assourdissant des millions de litres qui se jettent dans le vide… C’est grandiose, épique, et surtout, très, très mouillé. Le téléphone réussi à immortaliser quelques clichés, entre deux rafales d’embruns.

Retour vers Toronto avec les Bouchons Obligatoires

Les yeux pleins d’images (et d’eau, beaucoup d’eau) nous rentrons à Toronto, non sans « profiter » des bouchons à l’approche de la mégapole. Un classique. Mais ça fait partie du package, des petites contrariétés qui ajoutent du piment au voyage, ou du moins, qui nous donnent des choses à raconter en râlant joyeusement.

Demain, nous mettons le cap sur Orillia ! Une nouvelle étape nous attend, la dernière, celle qui verra l’installation de « The Great » Clara dans sa nouvelle vie universitaire.

À suivre donc.

(Et oui, on laisse le lecteur sur sa faim parce que c’est dramatiquement plus efficace.)

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