Tomannsbu (1ère partie)

Comme évoqué au début du billet précédent, je suis parti « en terre inconnue » avec les deux grands pour une randonnée avec étape en refuge. Ne connaissant pas le terrain nous avions fait le choix de laisser l’arrière-garde à la maison – et nous avons bien fait comme vous pourrez le voir plus loin dans ce récit… 

Depuis l’année dernière nous sommes membre du DNT (Den Norske Turistforening – Association Norvégienne de la Randonnée Pédestre). Grâce à cette association nous avons pu découvrir de nombreux coins dans le Rogaland et nous avons également accès aux chalets (hytte en norvégien) à des tarifs avantageux. Cela faisait un moment que je souhaitais passer une nuit en refuge mais jusque-là l’occasion nous avait filé entre les doigts. Cette fois avec le beau temps qui semble s’être installé, il aurait fallu être fou pour rester à la maison. C’est donc sur les conseils d’un collègue que j’ai planifié une randonnée sur deux jours, direction le refuge de Tomannsbu, perdu à 3 heures de marche du dernier parking.

Mais avant de goûter aux joies de la marche en montée, aux jambes qui brûlent, au souffle court, à la langue qui pend (j’en rajoute un peu), il faut d’abord préparer les sacs. Chacun portera le sien. Autant le dire d’emblée, la contenance et donc la taille est directement proportionnelle à l’âge. Vous aurez donc compris que j’ai hérité du sac le plus chargé. C’est d’ailleurs étrange, quelle que soit la composition de la troupe, je me retrouve chargé comme un baudet. Et comme on ne fait pas les choses à moitié, j’ai pris le 50L ce qui m’a permis de mettre : 

  • un peu de miam même si on trouve du ravitaillement dans le refuge (trop fort ces norvégiens), 
  • mes affaires,
  • une partie de celles de loulou,
  • les papiers,
  • le matériel audiovisuel pour immortaliser l’expédition,
  • le GPS de rando,
  • mon sac de couchage,
  • les « sac à viande » des enfants, sorte de sac de couchage très fin qu’on utilise lorsqu’on ne dort pas dans son propre lit,
  • les 3 vestes coupe-vent (dernière des fameuses 3 couches),
  • d’autres menues affaires dont je ne me rappelle pas le détail mais qui occupe de la place…

Bibi avait quant à elle le sac-de-tonton-Mathieu (modèle espécial 🙂) en mode porteur d’eau et loulou son indéfectible sac à dos Quechua a 2.99 euros. Le tout accompagné de deux drapeaux norvégiens 🇳🇴 en étendard, fête nationale oblige (17 mai). Tout ça pour dire que pour notre première escapade « en terre inconnue » (bis) nous étions bien chargés. 

Une fois le dernier check effectué, c’est en voiture que nous avons rejoint le parking qui marque le début de la randonnée, quelques 80 kilomètres à l’ouest de Stavanger.

Itinéraire depuis la maison vers le départ de la randonnée.

Avant d’attaquer le récit je dois vous parler d’une petite anecdote qui a émaillé le trajet aller (et qui nous a bien fait rire au retour 😂).

17 mai oblige, les enfants participaient au défilé des écoles en ce jour de fête nationale. Ce jour est célébré de façon très différente de notre 14 juillet. C’est un jour festif où les familles affichent leur attachement à la Norvège en pavoisant et en revêtant pour une grande majorité, jeunes et moins jeunes, la tenue traditionnelle (la bunad). Les écoles défilent donc mais aussi les associations, clubs de sport ainsi que les jeunes préparant l’équivalent du baccalauréat (les russet s’apprêtant à rentrer à l’université. Bref toute une foule s’égaye dans les rues de la ville dans un esprit bon enfant. S’en suivent repas en famille, fêtes locales jusque dans le moindre petit village et feux d’artifice un peu partout. Nous on adore cet état d’esprit et on participe volontiers aux festivités au travers du défilé mais aussi en pavoisant comme nos voisins. Ils apprécient d’ailleurs.

Mais revenons à nos moutons. A l’issue du défilé toute la troupe est rentrée à a maison sur le coup de midi. J’avais quitté pour ma part le centre-ville un peu plus tôt après le départ du défilé afin de mettre une touche finale aux derniers préparatifs. A peine arrivés, ils se sont transformés en randonneurs pendant que lulu s’attaquait à son repas. C’est qu’il commençait à « faire faim » pour la plus jeune. Pour les grands j’avais opté pour un repas sur le pouce dans une station service – mini supermarché. La voiture chargée nous sommes partis, laissant l’arrière garde à son repas. Pour nous l’affaire s’est passée un peu différemment. Disons que la première station était trop proche de la maison, la suivante n’était pas « cool » et du coup la troisième était fermée… Lorsque nous sommes arrivés à la fabrique de bougies et son restaurant/brasserie nous nous sommes arrêtés. Oh déception !! Point de sandwich mais seulement des pâtisseries… Il nous fallait autre-chose pour calmer l’appétit des jeunes. Nous avons donc continué notre route dans l’espoir de trouver un point de restauration quelconque. En vain. La seule opportunité qui s’est offerte à nous était un Joker (mini-market) fermé… Nous sommes donc arrivés au parking le ventre (plus ou moins) vide 🙁

A suivre…

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