Je suis toujours en panne d’inspiration pour le montage de la vidéo de la randonnée vers Tomannsbu. Cela attendra…
Mais ça ne veut pas dire pour autant que nous manquons d’inspiration pour les randonnées en général!
Pourquoi? Tout simplement car nous avons bouclé ce week-end dernier notre première randonnée en mode wild. Nous avons peut-être entamé notre dernière année en Norvège donc il n’y a pas un instant à perdre, d’autant plus que la météo a été exceptionnellement clémente depuis le mois de mai.
C’est donc sur un coup de tête (réfléchi) que j’ai décidé d’amener les deux grands sur une randonnée que nous connaissons bien, le Preikestolen, mais cette fois-ci avec une petite nuit sous la tente au-dessus des eaux bleues du Lysefjord. Comme d’habitude il n’a pas fallu insister pour que les nos deux randonneurs émérites valident l’idée d’un « Super! » retentissant. Donc acte!
C’est samedi à 16H00 que nous avons pris le ferry que nous connaissons bien pour rejoindre Tau puis le parking du Preikestolen vers 17H15. Une simple formalité. Nous avions pris soin de prendre tout le nécessaire pour survivre : sac à dos, tente, sacs de couchage, matelas autogonflant, eau, sandwiches, barres de céréales, livre, jeux, etc. Chacun avait son chargement sur le dos avec une majorité d’affaires pour le sherpa officiel (moi…).
Bien chargé pour ne rien oublié 😉
Comme nous connaissons maintenant bien cette rando avec un compteur qui s’établissait à 3 ascensions pour moi, 2 pour Clara dont une en hiver et une pour Mattéo, j’avais dans l’idée d’essayer l’autre voie d’accès. Sans savoir exactement où nous poserions la tente, j’avais dans l’idée d’essayer de passer par ce qui s’avérera être une ancienne trace du DNT (Association Norvégienne de Randonnée). Elle devait nous mener au-dessus du fameux rocher de façon à avoir une vue plongeante à la fois sur le Preikestolen et le Lysefjord.
Et le plan fut executé comme prévu, pour une fois :-), Nous avons trouvé le chemin exactement là où je pensais qu’il était : à droite après la cabane de secours. Vous pouvez d’ailleurs voir une petite vidéo sur la construction de cette dernière.
A la différence de la voie normale, celle-ci s’est avérée plus pentue. Mais rien qui n’ait pu effrayer nos jeunes randonneurs! Il a simplement fallu adapter le rythme.
Au final les 4 km auront été avalés en un peu moins d’1H20. Un bon rythme je dois dire, à tel point que nous avons même dépassé des adultes qui visiblement n’avait pas notre entrainement de champions 😉 ou peut-être étaient-ils plus chargés.
Une fois atteint ce qui nous a semblé être un bon spot, nous avons posé les sacs et déballé la tente. Comment trouver un emplacement plus idéalement situé avec le Lysefjord en enfilade (et à 1,50 m du bord du précipice qui offre une chute de quelques centaines de mètres)?
Vue imprenable sur le Lysefjord
Et le pire c’est qu’il n’y a aucune crainte de chute. Je m’en étonne moi-même et pourtant le fait qu’il n’y ait aucune barrière responsabilise les enfants.
Après avoir installé le camp de base, nous avons exploré les environs avec Clara pendant que Mattéo faisait un peu de lecture 🙂 Le chemin continue en effet un peu plus haut encore mais je dois avouer qu’il est un peu plus périlleux. Je l’aurais emprunté en solo mais les deux apprentis avec moi, pas question.
Pause lecture et méditation
Comme nous avions commencé notre périple en fin d’après-midi, les estomacs n’ont pas tardé à réclamer qu’on les remplisse. Notre repas fut donc englouti pronto, aidé en cela par une nuée de petites bestioles de la taille d’un moucheron mais qui se sont révélées être de la famille des moustiques. Ça démange encore…
Heureusement sous la tente nous étions protégés par la moustiquaire.
La soirée a été rythmée par des histoires et quelques parties d’un jeu de dés que nous avions pris soin de mettre dans le sac.
22H00 : extinction des feux, si j’ose dire, alors qu’il fait encore plein jour dehors.
05H00 : réveil par un couple de randonneur qui, passant non loin de notre tente, ne trouve rien de mieux que de « raconter sa vie ». Ça fait un peu tôt pour un dimanche. Du coup nous avons mis le nez dehors pour nous rendre compte que le soleil est déjà levé mais caché par une fine bande de nuages. Il y a d’ailleurs déjà en cette heure très matinale des gens sur le rocher. C’est une surprise, nous qui croyions que nous allions être les seuls… Le spectacle du soleil dans l’alignement du fjord est vraiment magnifique et nous fait oublier notre nuit courte. Nous rencontrons même un improbable personnage Lego échappé (pour rire) d’une lointaine galaxie… 😉
Les Rebelles sont là!
Tant qu’à être levés, nous avons plié le camp (surtout moi…) et petit-déjeuner sur le pouce. Avant de reprendre le chemin du retour, nous avons tout de même fait un détour pour surplomber le Preikestolen de plus près.
Preikestolen vue d’en haut.
06H20 : La descente est entamée sans souci, à un très bon rythme.
Nous avons croisé quelques familles qui entamaient, dès avant 7H00, la montée. Il s’agissait clairement de locaux habitués aux randonnées. Cela tranchait avec la veille où, lors de l’ascension, nous avions croisé des flots de touristes en tenues improbables (du style jean, petites chaussures) et même une personne âgée brancardée par 8 secouristes. Ça a beau être une balade, le terrain est très caillouteux et demande un minimum d’agilité.
Une fois rejoint le parking il nous restait à redescendre sur Tau pour reprendre le ferry. A bord pour marquer dignement cette nouvelle aventure, nous avons célébré la traditionnelle pause-café / Kvikk Lunsj !
Café / Kvikk Lunsj. Tradi quoi !
Avec cette nuit sous la tente nous avons découvert une nouvelle facette d’une randonnée que nous connaissons pourtant presque par cœur. Cela donne des idées pour la suite 😉
D’ailleurs nous avons déjà en vue notre prochaine destination cette semaine : Sandvat, un refuge du DNT.
A suivre…
