Le lac de Gaube, un classique toujours apprécié

Quand on pense à Cauterets, on a immédiatement en tête ce lac. Plus que tous les autres évoqués ici, c’est LA destination famille par excellence. Son accès est facile, il suffit de garer son véhicule au Pont d’Espagne ou de prendre la navette qui vous y conduit et c’est parti pour une heure de montée accessible à tout un chacun. Quand le temps est de la partie, comme ce fut le cas pour nous, vous avez une vue remarquable sur le Vignemale, plus haut sommet de Pyrénées françaises avec ses 3298 m. A cette altitude et même en dessous il y a encore de la neige !

Nous sommes partis avec une petite veste mais elles ont rapidement rejoint les sacs, la montée même facile ça réchauffe 😉 Vous ne serez pas étonnez si je vous dis que la montée fut ponctuée de « trempages » des pieds dans l’eau des torrents. Il faut dire que Delia a fait toutes les balades en sandales ce qui lui permettait de procéder à ses baignades régulièrement 😉 J’ai pensé qu’elle aurait des ampoules mais rien de tel ne s’est produit ! La voir cheminer en sandales avait un petit côté « roots », on a d’ailleurs croisé un homme en tong. Pas un illuminé venu de la ville mais un gars avec un bon profil de montagnard, la peau burinée par le soleil. Toujours est-il que je ne suis pas prêt à adopter ce minimalisme là…

Mais revenons à notre balade. Une fois passée cette heure d’ « ascension », nous avons débouché sur le lac de Gaube.

Connaissez-vous d’ailleurs le tragique évènement qui s’y est déroulé le 20 septembre 1832 ? Un jeune couple d’anglais fraichement marié (le 22 août de la même année) emprunta une barque sur les bords du lac. A l’époque le lac était une destination très prisée, des anglais notamment. Malheureusement l’embarcation chavira pour une raison inconnue et les deux jeunes mariés se noyèrent. Une stèle, détruite par les allemands à la fin de la seconde guerre mondiale, avait été dressée sur les bords du lac en mémoire de ce drame.

Nous avons trouvé ce détail dans un livre sur l’histoire de Cauterets. Nous y avons aussi appris qu’un centre de formation militaire de montagne (CIMP – Centre d’Instruction Militaire des Pyrénées) se trouvait du côté du Pont d’Espagne jusqu’en 1989. Jamais je ne l’aurais pensé. Cauterets a donc eu un passé militaire de 1947 à 1989.

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Pause repas au bord du lac de Gaube

Après le repas nous avons poussé la balade de l’autre côté du lac, à l’opposé du refuge. J’en profite d’ailleurs pour vous livrer une photo « historique » prise du même endroit il y a quelques années à une saison différente (janvier 2005).

Souvenir d’une randonnée en janvier 2005

 

Ou alors sa version vintage.

 

Pour le retour, plutôt que d’emprunter le même chemin nous avons choisi de descendre par les pistes de ski alpin. Depuis le lac il suffit de monter un large sentier vers l’arrivée du télésiège. Le reste du voyage se fait donc sur les pistes jusqu’au parking en passant bien sûr par le fameux pont d’Espagne et sa cascade.

La cascade du pont d’Espagne

 

Une nouvelle fois les jeunes n’ont pas fait les malins le soir et ils n’ont pas tardé à dormir comme des marmotes 😉

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Le lac d’Estom

Nouveauté cette année nous avons décidé de nous « aventurer » dans la vallée du Lutour en direction du lac d’Estom. Au départ du lieu-dit « la fruitière » le sentier balisé nous amène après 5 km de montée assez facile au pied du refuge du lac, au bord de ce dernier.

C’est un lac facile d’accès, idéal pour une balade familiale comme en atteste le nombre assez important de couples avec enfants qui faisaient un pique-nique. Là encore les enfants et Delia n’ont pas pu s’empêcher de tremper les pieds… et un peu plus comme en attestent les photos. Pour ma part je me suis limité aux pieds… 8° ça reste froid, même pour « oun Terminatour » 😉

Quoiqu’il en soit on ne regrette pas d’avoir choisi ce lac pour notre deuxième sortie. C’est vrai que c’était un peu long pour loulou (10km A/R) mais il nous a prouvé qu’il était un vrai montagnard, courageux et vaillant !

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Les vacances !

Nous voilà fin juillet et les vacances sont déjà bien entamées. Il est temps de partager « quelques » photos et souvenirs de notre périple dans nos terres gasconnes et pyrénéennes.

2500 km en voiture, des températures pour le moins caniculaires parfois, du dénivelé à gogo, des lacs (3), des baignades, du fromage de montagne, un petit commerçant bien sympathique (Léon), etc. Voici la version courte et brute de notre séjour à Cauterets.

Il serait tout de même dommage de ne pas détailler un peu.

Arrivés dès le début des vacances à Cauterets après une halte montoise (4 juillet, on ne peut pas faire plus tôt), l’appartement, refait à neuf il y a peu visiblement, s’est révélé très agréable. On aurait préféré avoir un peu plus de luminosité avec un balcon par exemple mais la situation géographique, au centre à deux pas de la mairie pour ceux qui connaissent, était idéale pour accéder facilement et rapidement à toutes les commodités. Nul besoin de voiture, sauf pour aller au pont d’Espagne évidemment.

Premier lac sur notre liste : le lac d’Yléou (ou lac Bleu). Il est tout à fait possible de s’y rendre en partant du village mais il faut alors compter quelques 1000m de dénivelé et surtout environ 4 ou 5h de marche avec les petits. Trop pour nos loustics.

Malgré le ciel couvert et sur les conseils de Delia (rendons à César etc) nous avons décidé de partir tout de même et choisi « la facilité » toute relative en prenant tout d’abord les « œufs » puis le télésiège qui nous amènent à 2400m d’altitude au cirque du Lys, tout en haut de la station de ski alpin. Par un chemin en descente de 3 km nous arrivons au bord du lac. Quelques amas neigeux bordent encore le chemin en ce mois de juillet. Le repas a été pris en cours de descente, un peu à l’écart du sentier. Vue imprenable que le massif  pyrénéen et le lac Noir, petit voisin de celui d’Yléou. Les filles ont profité de l’eau fraiche (~ 8°) pour se baigner jusqu’à la ceinture. Courageuse !! Après cet intermède rafraichissant il était temps de repartir. Connaissez-vous le proverbe montagnard bien connu : « Descente à l’aller, montée au retour. » ? Et bien les enfants aussi maintenant 😉 Loulou a été courageux et a gravi les 3km de montée. Une belle performance quand on n’a que 5 ans. Bibi, montagnarde « confirmée », lui a montré la trace 😉 Les « œufs » et le télésiège nous ont ramené dans la vallée où la piscine a permis aux organismes de se délasser (et surtout de faire du toboggan !). Le soir, il n’y avait plus personne…

La prochaine fois on vous parle du lac de Gaube et du lac d’Estom !

PS : les photos ont été prises avec le téléphone donc la qualité n’est pas top-top…

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L’espace Rambouillet

Cela ne vous étonnera pas si on vous dit qu’on a profité de cette belle journée de dimanche dernier pour partir en vadrouille.

La région recèle tant d’endroits à visiter que nous avons l’embarras du choix. Notre dévolu s’est jeté sur l’Espace Rambouillet (merci Groupon pour la promo sur les entrées 😉 ). Un endroit géré par l’ONF et qui propose tout à la fois une zone dédiée aux rapaces avec démonstrations en vol, un parcours éducatif dans les arbres, une zone réservée aux cerfs et un espace nature où les animaux sont en libertés. Sur les 4 zones possibles nous avons parcourus les trois premières, la dernière étant la plus vaste les jambes avaient déjà bien marchées une fois arrivée le milieu d’après-midi. Ce sera pour une prochaine fois.

Comme à notre habitude nous avions pris le pique-nique pour restaurer les forces de nos deux trublions… Le grand air ça creuse et il faut remplir les estomacs affamés au moment du repas.

Que ce soit le parcours dans les arbres où le spectacle des rapaces (vu deux fois) nous garderons un excellent souvenir de cette journée placée sous le signe de la découverte et de la nature.

 

Et pour couronner le tout, Clara s’est essayé à la prise de photo avec le D300s 😉 Les connaisseurs apprécieront…

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Athlétisme – championat départemental de relais

Décidemment notre sportive en herbe est très sollicitée en cette fin de saison. Après le roller voici que l’athlétisme nous propose de participer aux championnats départementaux de relais 4 x 50m et 4 x 400m. Ni une, ni deux, la voilà inscrite pour la compet’ !!

Et nous voilà partis le jeudi de l’ascension, à une heure où on pourrait faire la grasse matinée (8h00…), en direction de Montigny-le-Bretonneux à ½ heure de route de l’appartement. Le ciel est gris et un petit vent frais souffle en continue. Loulou est bien évidement de la partie car Delia travaille. J’ai oublié ma polaire si bien qu’en chemise je n’ai pas super chaud 🙁 Pas grave, j’ai mon thermos de café 😉 A force on commence à tout prévoir pour les grands aussi (sauf la polaire donc…).

Mais revenons aux courses. Je dis bien AUX courses car bibi est inscrite sur les deux relais : 50m et 400m. Autant la distance de 50m est relativement courte et on peut faire un peu n’importe quoi (partir à fond et finir comme on peut), autant le « tour de piste » la fait rentrer dans la cours des grands car il faut commencer à savoir doser son effort sous peine de finir à l’agonie.

L’équipe commence par un échauffement sur le terrain de foot derrière les tribunes (où nous avons pris place avec loulou qui me demande quand est-ce que ça commence pour pouvoir jouer à la tablette…). Elles reviennent quelques instants plus tard pour prendre place sur leurs emplacements respectifs et faire quelques passages de témoin. Le starter se met en place. Les filles font de même.

PAN !! C’est le départ !!

Bibi est la 2ième relayeuse. Elle prend son témoin mais lorsqu’elle veut le donner à la suivante les coureuses se sont mélangées les couloirs… Panique à bord !!

Belle course néanmoins mais son relais ne se classera pas sur le podium. Elle n’est visiblement pas déçue et sa copine de club qui était dans l’autre équipe finit sur la 3ième marche. Bibi est aussi contente pour elle que si c’était elle qui était sur le podium.

Les séries filles et garçons s’enchainent et on commence à approcher petit à petit des 4 x 400m. Elle joue pour le moment avec ses copines et loulou expédie ad-patres diverses bestioles et autres bizarreries sur la tablette. Le tout entrecoupé d’une dégustation de pains au lait et de compote. Le froid (ou le frais) ça creuse.

Enfin son équipe est appelée pour le 4 x 400m. Elle est deuxième relayeuse. Très concentrée, elle se place et m’a confié avant de partir qu’elle aimerait bien finir sur le podium. Je lui conseille de partir prudemment et de terminer comme elle le sentira.

PAN !!

Les premiers partent comme une balle. Au bout de 100m l’allure diminue mais le classement reste le même. L’équipe de bibi est pour le moment 3ième. C’est à son tour de prendre le relais. Elle part un peu mollement, mais au moins elle ne se grille pas de suite. Les positions se maintiennent. Passé les 200m notre coureuse se sent bien. Je le vois. Elle accélère un peu et creuse un petit écart avec la suivante. La deuxième est loin devant. Bibi ne cherche pas à la rattraper et maintient le rythme. Le dernier virage se profile. Un dernier effort et ce sera le passage de témoin. Les derniers 100m sont un peu durs. La figure est toute rouge mais elle passe le relais sans faillir pour finir dans l’herbe le souffle court. Les relayeuses suivantes maintiendront l’avance pour finir sur le podium à une jolie 3ième place !!

Bibi est rayonnante !! C’est la première médaille « pour de vrai ».

Il reste maintenant à se reposer un peu après toutes ces épreuves sportives. Tiens et si on allait courir… 😉

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Championnat régional de roller

Dimanche 03 mai. Championnat régional de roller.

Clara est inscrite et va participer à sa première compétition en extérieur. On a prié toute la semaine pour qu’il fasse beau mais peine perdue. Le ciel est désespérément gris. Devant cette météo pour le moins incertaine, Mattéo restera avec son papou à l’appartement.

Les filles partent donc de bonne heure (7h…) pour rallier Saint-Germain-sur-Morin (77, à côté du parc Disney) et débuter les épreuves à compter de 9h.

Circuit St Germain sur Morin

 

De gris le temps devient pluvieux…Delia a emporté des parapluies et va les transformer en camp pour réfugiés. Un petit côté SDF n’est-ce pas ? Le coach avait dit de prendre des tentes si on en avait. On comprend maintenant pourquoi. C’est notre première manifestation en extérieur. La prochaine fois on sera plus prévoyant.

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Les courses débutent et rapidement la pluie s’installe. Les commissaires sont même obligés de mettre des plots pour matérialiser les zones du circuit où l’eau s’est emmagasinée…

Clara passera finalement le plus clair du temps dans la voiture, y compris bien évidemment pour le repas. Malgré tout c’est une bonne expérience surtout que le résultat est encourageant puisqu’elle finit officiellement à une belle 4ième place sur 7 participants. Elle a beaucoup progressé en quelques mois et va très certainement passer un examen de niveau en juin 😉

 

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Photos du marathon

Pour illustrer l’événement vous avez même droit à quelques photos.

Ça fait un peu culte de la personnalité mais quand on regarde les photos n°3, 4 et 5 (prise vers la fin du marathon et plus précisément sur la ligne d’arrivée pour les deux dernières) l’ego en prend un coup… Adieu la fraicheur et bonjour la chaleur 😉

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Le jour où je suis devenu marathonien

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12 avril 2015. 12 H 57. La délivrance après 42.195km. Je suis marathonien.

Aboutissement de nombreuses heures passées à courir (après quoi, demanderaient certains), à « avaler du bitume » selon l’expression consacrée dans le milieu du running, je ne reviendrai pas sur ces longs moments. Ils n’ont finalement que peu de valeur pour les personnes autres que celui qui a usé ses paires de chaussures à poursuivre son entraînement de manière parfois un peu incompréhensible pour son entourage. Mais Bizarrement ce qui me revient en tête c’est un moment tout simple samedi soir.

Les petits savaient que j’allais participer au marathon le lendemain. Depuis le temps qu’ils voient papa s’entraîner… Matteo m’a alors demandé s’il pouvait me faire un massage. Car mon fils fait des massages, il faut le savoir. Clara, ne voulant pas être en reste, lui a emboîté le pas et a fait la même demande. Me voilà donc installé sur le ventre sur le canapé, revêtu d’un plaid pour ne pas avoir froid. En bons « professionnels » ils pensent à tout. Je ne vous détaillerai pas la séance mais sachez que je ressemblais à un pantin désarticulé avec un bras tendu d’un côté pour que Bibi me manipule les doigts et l’autre bras de l’autre pour que Loulou puisse simplement poser ses mains dessus (c’est ainsi qu’il masse, c’est sa « technique »). Ils se sont ensuite attaqués à mon dos et à mes jambes. J’étais mal installé mais c’était un tel bonheur de les voir s’affairer, si sérieux, pour préparer leur papa à la course que je n’ai rien pu dire. Et pour rien au monde je ne les aurais interrompus.

Je ne saurais dire si c’est grâce à ce petit moment passé avec les enfants mais la nuit s’est passée comme un charme et lorsque le réveil sonne, c’est avec une « grosse patate » que je me lève 😉 sur les coups d’un petit 5H45 tout de même. C’est un peu tôt pour un dimanche. Le petit-déjeuner de champion est prêt depuis la veille. J’ai mis à décongeler une part de mon « gâteau de l’effort ». Ça devrait me tenir suffisamment pour éviter un coup de pompe pendant la course, du moins je veux le  croire. Le sac m’attend. Tout y est : le dossard, le rechange, les gels, la montre cardio/gps, la boisson après la cours, etc. c’est l’heure de partir. Direction la gare.

Premier RER A, 7H17.

Peu de monde encore mais déjà quelques runners qu’on devine à leur tenue vaguement sportive pour certains ou alors totalement branchée pour d’autres. Je me replonge quelques mois en arrière lors du 20KM de Paris. Même flot de runners qui convergent vers la place de l’Etoile. Chacun arbore, attaché à son sac, une petite étiquette reprenant le numéro de dossard. C’est un indice qui ne trompe pas mais ce sera surtout le seul moyen de le récupérer à la consigne a l’issue de la course.

Après une trentaine de minutes de trajet je descends Porte Maillot pour rejoindre la zone qui sera celle de l’arrivée dans quelques heures. Pour l’instant elle est surtout le lieu de rassemblement des coureurs qui déposent un à un leurs sacs et en profite, stress oblige, pour faire un petit tour aux toilettes…

La foule est nombreuse mais l’organisation est parfaitement huilée. Chacun vient se ranger dans son sas de départ, fonction du temps estimé de course. Je suis dans le sas 3H45. Je ne vais attendre « que » 30 minutes dans le sas, à comparer aux 1H30 en octobre dernier pour les 20KM de Paris… Malgré tout la pression monte et il trotte toujours dans ma tête la crainte d’avoir une (ou plusieurs) douleur articulaire qui me clouerait sur la parcours, signe d’abandon.

09H15 enfin. Je franchis la ligne de départ. La pression laisse la place à la sérénité. C’est parti et il ne tient qu’à moi désormais de réussir ce challenge hors norme. Les Champs Elisés s’offrent à nous pour les deux premiers kilomètres. Sensations uniques. Mais déjà je pense à la première étape : le ravitaillement au KM 5. Un petit coup d’œil au chrono pour m’assurer que je ne suis pas en surrégime. Surtout ne pas se « cramer » en début de course pour finir à l’agonie dans 40km… Cela fait à peine 15 minutes qu’on s’est élancé il reste encore plus de 3 heures de course…

Le premier ravitaillement arrive. Comme prévu c’est la cohue. Je prends à la volée une bouteille et poursuis ma route. Je libère de ma ceinture mon premier gel et l’avale. A ce stade de la course il est primordial de ne faire l’impasse sur aucun ravitaillement. Il me reste 7 autres gels, tous correspondants à un kilométrage particulier. Prochaine étape le ravitaillement au KM 10. Si tous se passe bien les enfants seront au KM 9 au niveau de la Porte dorée, juste avant de pénétrer dans le bois de Vincennes. Bon autant le dire maintenant je ne verrai la petite famille qu’à l’arrivée, les différents points de passage et donc de rendez-vous ont manqué de synchro… Mais revenons à la course. Je retrouve les animations (orchestres) et l’ambiance que j’avais découvertes lors de ma précédente course parisienne. Des inconnus, de simples passants nous encouragent et comme le prénom est marqué en gros sur le dossard je me vois gratifié d’un « Allé Stéphane !! » qui me fait me retourner, m’attendant à trouver une connaissance. En fait pas du tout, la personne est un parfait inconnu. Porté par cet élan surprenant je poursuis mon effort.

Les ravitaillements s’enchaînent, les rues Paris s’offrent à nous sans une voiture à l’horizon. Nous passons sous la bannière du premier semi-marathon. 1H50 de course. Je suis loin de mon record mais il reste encore un semi-marathon a parcourir… Le rythme est le bon et les sensations sont bonnes : pas de douleur, pas de lourdeur. Il va en être ainsi jusqu’au KM 31 ou 32. On a passé la tour Eiffel en remontant les bords de Seine et la fatigue commence à se faire sentir. La chaleur aussi. Autant la température était fraîche au départ, autant passé la barrière des 11H00 il commence à faire chaud. Les pompiers ont installé des lances après les ravitaillements et les coureurs passent sous une pluie providentielle qui rafraîchit les esprits et les muscles. Je commence à voir des gens marcher. Je n’ai pas vu ce fameux mûr des 30 KM, synonyme de baisse brutale des réserves de glycogène musculaire et de rythme qui va à l’avenant. Mais il est bien là autour de moi. Il reste 10 km et des gens le prennent de pleine face. Ils marchent, redémarrent sur quelques foulées puis remarchent. Je les dépasse en n’essayant de ne penser qu’à ma course. Désormais, la fatigue aidant, je prends les kilomètres les uns après les autres. Encore un et après on verra. Le chrono ne baisse pas mais j’ai l’impression que les kilomètres passent moins vite. Toujours pas de douleur, hormis les lourdeurs dans les jambes mais rien d’inquiétant sur le plan articulaire. Le cardio quant à lui commence à changer, l’augmentation du fameux « coût cardiaque ». C’est simple : plus la durée de l’effort augmente et plus le nombre de battements par mètre de course augmente. Je m’attendais à voir ce phénomène et il est bien là au rendez-vous.

KM 38. C’est l’hécatombe, de plus en plus de gens marchent et ne cherchent plus à courir. Il faut continuer. J’ai déjà pris mes 7 gels lors des ravitaillements précédents et il m’en reste un dernier pour le KM 40. Je me demande si je vais le prendre. Jusque-là je les ai bien supporté mais je ne voudrais pas que le dernier me rende, comment dire, malade. Je me concentre sur l’analyse de cette question pendant les deux kilomètres qui suivent. Finalement, voyant arrivée le panneau 40, je prends cette dernière potion « miracle » et me dit qu’au pire, il y a des toilettes à l’arrivée 😉 Depuis 7 ou 8 km j’ai arrêté de regarder le paysage pour me concentrer sur la ligne bleue. Kezako? Il s’agit d’une ligne de couleur bleue tracée au sol et matérialisant le chemin le plus court de la ligne de départ à celle d’arrivée. Tout coureur qui emprunte cette ligne est assuré d’avoir parcouru exactement les 42.195 km de la course. Je ne vois qu’elle, ou presque car il faut bien éviter les coureurs désormais transformés en marcheurs. Il m’arrive même de lui parler. Je ne vous livrerai pas la teneur de nos échanges. Je précise qu’elle ne m’a jamais répondu, ce qui me rassure en fait car si elle l’avait fait il y a fort à parier que j’aurai mal fini la course, très certainement dans un véhicule des secours.

KM 41. Un regain de « patate » surprenant semble m’envahir. L’effet du gel ? Je n’en sais fichtre rien et puis en fait c’est le cadet de mes soucis. Hors de question de m’arrêter ici donc je sais que j’irai au bout. Digne, mais fatigué. Il n’est plus question de savoir si on a la bonne technique de pose du pied ou si les bras sont dans le bon tempo. Je donne ce que j’ai. Point. D’ailleurs dans les trois derniers kilomètres j’en fais deux à plus de 12 km/h.

Plus que quelques dizaines de mètres avant la ligne. Mon chrono affiche 3H39 mais je ne sais pas combien de secondes (pas la place sur l’écran au-delà de 1H…). Vais-je pouvoir rester sous la barre des 3H40 ?

Et bien non. 3:40:18 tel est le verdict. Suis-je déçu ? Je n’en sais rien en fait. Au moment où je passe la ligne, je pense simplement que je l’ai fait, que j’ai mal aux jambes mais que je suis resté digne jusqu’au bout et que les gens qui sont autour de moi ont aussi mal aux jambes vu la démarche de certains.

Je crois que chacun se retrouve un peu dans sa bulle, à penser à ce qu’il vient de faire. A ces dix derniers kilomètres qui sont le vrai juge de paix du marathon, du moins pour moi.

Je récupère le t-shirt de « finisher » et la médaille. Je suis le flot des arrivants pour me diriger vers les vestiaires et me changer. Je prends mon sac et me mets à l’écart. Méthodiquement je me change. Les muscles tirent mais finalement je m’attendais à pire. Petit à petit je reprends pieds avec le monde réel, du moins celui où il n’est plus question de courir. Delia m’appelle et on convient de se retrouver à la sortie F avec les petits. Je me déplace à un rythme de sénateur. Serein, un peu ailleurs quand même.

Et puis ce sont les retrouvailles, les félicitations, les embrassades. Tranquillement on rentre vers St Germain. Je me revois quelques heures en arrière faire le chemin inverse., tendu par l’événement. Maintenant je suis calme et heureux.

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Le dossard…

On vient de passer la barre des 48H avant le départ…

La pression monte. Ce matin je suis allé récupérer mon dossard au Salon du Running porte de Versailles. Une manifestation dédiée aux dieux de la course à pied !!! Toutes les marques étaient là. Ne pas craquer, ne pas craquer… Ne pas repartir avec un sac rempli de cuissards, t-shirts techniques, boissons d’efforts, sac à dos, etc.

Bon vu les prix on est en fait vite calmé… Pas de promo spécial salon en vue, sauf chez Tomtom. Mais je suis déjà équipé montre/cardio/gps/machine à café…Je repars donc « seulement » avec mon petit sac vert avec mon dossard dedans (et aussi quelques barres que Delia m’a offerts 😉 ). D’ailleurs vous pouvez même le voir en avant-première (ça ne veut rien dire en fait). Pas moyen de se tromper, il y a mon prénom et mon temps prévu…

Le truc impressionnant et qui donne un peu le vertige c’est le mur à l’entrée de la zone de retrait des dossards avec le nom des 54 000 coureurs inscrits. Heureusement que c’est fait par ordre alphabétique car sinon impossible de s’y (re)trouver.

Il reste à préparer le sac avec tout ce qu’il faut et surtout prévoir les endroits où mes supporters pourront me voir passer 😉

Rendez-vous dimanche après-midi après l’arrivée…

 

 

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Les sportifs !!

Bon comme vous pouvez le voir en haut à droite le décompte vers le marathon de Paris continue…

La pression monte. Surtout que j’ai eu une petite alerte au tibia droit en fin de semaine… Je suis allé trottiner avec Clara ce matin et tout à l’air en ordre. Après des semaines d’entrainement assidu, jeter l’éponge si près du but serait très difficile à avaler… Pour l’instant ça a donc l’air de tenir. Je croise les doigts. Dans une semaine je saurais déjà depuis un jour si je suis un marathonien, ou pas.

Delia de son côté a terminé ce dimanche sa randonnée en roller sur deux jours avec son club : les 3R (Rallye Rando Roller). 21 km samedi après-midi et 29 km dimanche matin dans la région de Troyes. Elle a même eu droit à une visite de Troyes l’après-midi du dimanche. Elle est rentrée fatiguée mais heureuse 😉 Dès qu’on a récupéré les photos de son téléphone, on vous en fait profiter 😉

Et pendant ce temps avec les enfants nous n’avons pas chômé car nous avons fait deux balades de 4 km tout de même. Petits mais costauds les loustics !!

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